Résumé
La violation des droits de l’homme est l’une des questions préoccupantes en
République Démocratique du Congo (RDC). A l’aube de la tenue des concertations
nationales, un rapport sur la situation est le bienvenu pour pousser les
participants à prendre en compte la question et envisager les mesures
appropriées pour faire cesser toute atteinte et/ou promouvoir le respect des
droits de l’Homme.
Au lendemain des élections du 28 novembre 2011, les contestations
électorales ont donné lieu à une intolérance politique à l’égard de
l’opposition et des défenseurs des droits de l’Homme. Les services de sécurité
(ANR, Police et Garde Républicaine) se livrent à des arrestations arbitraires
et détentions illégales tantôt pour exécuter des ordres hiérarchiques mais
parfois de leur propre initiative pour justifier les sommes colossales dont ils
sont bénéficiaires en termes de frais de fonctionnement et ainsi légitimer leur
action auprès de la hiérarchie. Il va sans dire que la recrudescence des
activités armées du Groupe rebelle M23 sert également de prétexte pour
justifier ces violations des droits de l’Homme, créant une psychose dans tout
le pays.
Il en va ainsi de la répression brutale et sanglante des manifestations
pacifiques aux arrestations arbitraires et détentions illégales des opposants,
intimidations des militants des droits de l’homme et des journalistes mais très
souvent des scénarii montés badigeonnés en tentatives des coups d’Etat pour
semer la terreur et étouffer toute expression de revendications
démocratiques.
Conclusions et recommandations La Ligue des Électeurs demeure très
préoccupée par la multiplication d’actes de violation des droits de l’Homme en
général et très particulièrement par les atteintes visant les défenseurs des
droits de l’Homme et les opposants politiques en République Démocratique du
Congo.
Aussi recommande-t-elle 1. Au gouvernement congolais à : - Garantir en
toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique des défenseurs et
des opposants susmentionnés et de l’ensemble des défenseurs des droits de
l’Homme et des acteurs politiques en République démocratique du Congo ; -
Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire,
administratif et disciplinaire, à l’encontre de l’ensemble des défenseurs des
droits de l’Homme et des acteurs politiques en RDC et procéder sans conditions
à la libération des détenus politiques; - Mener sans délais des enquêtes
exhaustives, indépendantes, effectives, rigoureuses, impartiales et
transparentes quant aux faits décrits ci-dessous, afin d’identifier les
responsables, de les traduire devant un tribunal indépendant, compétent et
impartial conformément aux instruments internationaux et régionaux de
protection des droits de l’Homme, et d’appliquer les sanctions pénales, civiles
et/ou administratives prévues par la loi ; - Se conformer aux dispositions
de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par
l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, aux dispositions de
la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et
internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC ; -
mettre en place la Commission Nationale des Droits de l’Homme dont la loi
organique a été promulgué depuis mars 2013, afin de concrétiser leur volonté
exprimée de protéger la société civile et renforcer l’Etat de droit en
République démocratique du Congo.
2. au parlement congolais : à adopter le projet de loi portant
« Promotion et protection des défenseurs des droits de l’Homme et des
dénonciateurs d’actes de corruption et de détournement des deniers
publics » tel que rédigé suite à la Table-Ronde entre les autorités
publiques et les acteurs de la société civile en 2011.
Introduction
Le présent rapport est le fruit du travail de monitoring mené de manière
continue par la Ligue des Electeurs (LE), organisation membre de la Fédération
Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH/Paris) et de la Maison
Droits de l’Homme (MDH) du Centre Carter/RDC dès le lendemain des élections du
28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo dans le cadre de son
programme « Observatoire des Manifestations Publiques ».
A la lumière des faits observés, ce rapport tombe à point nommé au moment où
la classe politique et le peuple congolais s’apprêtent à prendre part aux
concertations nationales annoncées depuis le 15 décembre 2012 par le président
KABILA Joseph en vue de la cohésion nationale. Il retrace les violations des
droits humains comme effets collatéraux de la crise post-électorale en
documentant quelques cas, notamment ceux ayant marqué la publication des
résultats des scrutins du 28 novembre 2011 et la prestation de serment avortée
du président de l’UDPS, Etienne TSHISEKEDI, au stade des Martyrs de
l’indépendance (I) ; sans mettre à l’écart la traque des opposants,
notamment les membres de l’UDPS et du MLC et/ou leurs proches (II) ainsi que
les arrestations et détentions en marge du conflit armé à l’Est de la RDC
(III). Il va sans dire que ce rapport reprend également, en ses annexes, une
liste non-exhaustive des prisonniers politiques. Dans cette perspective, le
présent rapport est un outil de travail important pour les composantes aux
concertations nationales, particulièrement en ce qui concerne la problématique
de la participation des détenus politiques qui croupissent en prison comme un
des préalables importants à la tenue de ce forum national en toute sérénité
I. EFFETS DE LA CRISE POST-ELECTORALE AU LENDEMAIN DU 28 NOVEMBRE 2011
1. Des violations diverses des droits de l’Homme après la publication des
résultats électoraux et tentative de prestation de serment du président de
l’UDPS Etienne TSHISEKEDI Les résultats provisoires des scrutins du 28 novembre
2011 ont été publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante le 9
décembre 2011. A la veille de cette publication, une psychose généralisée s’est
instaurée à travers toute la République mais surtout dans la ville de Kinshasa,
siège des institutions de la République. La Garde Républicaine et la police
suffisamment armées ont été déployées dans les coins et recoins de la capitale.
Dans ce contexte, aucune manifestation n’était possible et aucun regroupement
où qu’il soit toléré. Les forces ainsi déployées n’hésitaient pas à tirer à
balles réelles ou des gaz lacrymogènes sur tout regroupement de plus de trois
personnes. Notre mission d’enquête a pu noter par exemple les cas
suivants : - le 08/12/2011 : Des tirs de la police sur les militants
de l’UDPS à la veille de la publication des résultats. Il y a eu plusieurs
morts dont trois corps ont été subtilisés au siège de l’UDPS (Sis 10ème Rue
LIMETE Résidentiel) par les troupes policières sous le commandement du colonel
KASONGO et deux autres volés à la morgue de l‘hôpital BONDEKO (non loin de la
place Commerciale de la Commune de LIMETE). Il s’agit des corps de Messieurs
Lady NGANGALE (Adresse : FAYALE n° 83 Q. MOMBELE, Commune de LIMETE) et
NGAMA KEFOLO Junior (Adresse : avenue MAYIPILI N° 39 ; MOMBELE
Commune de LIMETE) ; - le 09/12/2011 : des morts, blessés graves et
autres lésions corporelles:
- Monsieur SOLO (Adulte) résident au Quartier KINSEMBU n° 18/D, Commune de
MATETE abattu par balle par les éléments de la Police ; - Monsieur
TUZAYAMO BANKOMBO EDER, marié et père de deux enfants, résident sur l’avenue
MUONGA n° 84 Q. Révolution commune de KISENSO : victime de tir à bout
portant et décédé sur place ; - Monsieur NGUANGUA KAPITA (Adulte) résident
sur l’avenue KIZENGA n° 37 Quartier. KINGUABUA, Commune de LIMETE pourchassé au
niveau de 12ème Rue LIMETE, Quartier Résidentiel par une jeep des policiers et
poignardé avec une baïonnette au visage ; - Monsieur KAPENDA Jean Claude
(Adulte) résident sur l’avenue YONSO n°139 Commune BUMBU, atteint au genou
droit par deux balles au niveau de la Maternité de Birmanie;
- Monsieur Serge BUKASA (Adulte), résident sur la 7ème Rue n° 37 Quartier De
bonhomme, Commune de Matete : grièvement blessé suite à un coup de cross
du fusil à l’œil droit au niveau de la 10ème Rue Quartier Résidentiel, Commune
de LIMETE ;
- Monsieur ILUNGA José (Adulte) résident sur l’avenue Mani Congo Quartier
Kingasani/Pascal Commune de KIMBASEKE grièvement blessé suite à une balle ayant
traversé sa jambe gauche ;
- Monsieur KEM MUANADIMBU, résident à la 7ème rue Commune de LIMETE :
tuméfaction au coude de l’épaule gauche et aux deux genoux, et plaies multiples
sur son corps suite à l’agression des éléments de la Garde Républicaine, au
niveau de la 8ème Rue LIMETE Industriel. Il a été acheminé au siège de la Ligue
des Jeunes du PPRD à la sixième rue, Quartier Industriel, Commune de
LIMETE ; - Monsieur NZUMBU LUMBAKI résident sur l’avenue KASALONGU n° 6,
Commune de KISENSO : grièvement blessé à la tête, à l’épaule droite, au
dos, au pied gauche et au genou droit, alors qu’il se dirigeait au stade des
Martyrs pour assister à la prestation de serment de Monsieur TSHISEKEDI comme
président de la République. Il a été percuté par une jeep de la Garde
Républicaine qui dispersait les sympathisants de l’UDPS qui se dirigeaient à la
même manifestation ; - Monsieur LUNTULU ILONGA, résident sur l’avenue
MAÏPILI, n° 44 Quartier MOMBELE Commune de LIMETE, lésions corporelles graves
suite aux jets d’eau chaude de la police dispersant les sympathisants de
l’UDPS ; - Monsieur MBEYA Brute résident au n° 21/A, Quartier ANUNGA dans
la Commune de MATETE, le 09 décembre 2011, blessé par balle qui a traversé la
cuisse droite ; - Monsieur KADIMA TSHIBANGU résident au Quartier KUNDA 1,
9/D, Commune de MATETE, ayant reçu une balle à la main gauche ; - Monsieur
PUATA NSUMBU , tiré à bout portant par la Garde Républicaine au niveau de
l’avenue SENDWE alors qu’il se dirigeait au stade des Martyrs pour y assister à
la prestation de serment de Monsieur TSHISEKEDI.
2. Traque des opposants des militants de l’opposition en marge des
manifestations publiques
Le 14 octobre 2012, lors de l’arrivée de Monsieur François Hollande,
Président de la République française, en vue du 14ème Sommet de la
Francophonie, plusieurs personnes dont les membres de l’Union pour la
Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et autres partis de l’opposition étaient
amassées le long du boulevard Lumumba scandant des slogans et brandissant des
calicots hostiles à son arrivée à Kinshasa. C’est ainsi que les policiers se
mirent à disperser cette foule immense en tirant des balles en l’air et en
lançant du gaz lacrymogène. Pris de panique, un groupe de ces manifestants
trouva refuge au salon de coiffure de Madame MAKIESE NIENGI Chic pour éviter
les effets néfastes du gaz lacrymogène. Les policiers prirent d’assaut le salon
de coiffure et mirent la main sur tous ceux qui s’y trouvaient en dépit des
protestations de la propriétaire et les amenèrent au commissariat le plus
proche pour leur identification et audition. Ils décidèrent d’aller fouiller le
Salon de coiffure. Lors de la fouille, ils mirent la main sur un lot des
T-shirts et casquettes de l’UDPS, reliquat du matériel de campagne de 2011, que
le frère de l’infortunée, Monsieur MAKIESE MAYEMBO Moïse, un parlementaire
débout de ce parti, lui avait confié pour distribution. Sur ces entrefaites,
les policiers décidèrent d’aller perquisitionner à son domicile où ils
trouvèrent un autre lot important dudit matériel, sa petite sœur qui habitait
avec elle n’a eu la vie sauve qu’en prenant la fuite à l’arrivée des policiers.
Elle fut alors soumise à un interrogatoire serré pour dire d’où elle tenait
cela et leur donner l’adresse de son frère. Elle sera séparée du reste du
groupe et embarquée vers une destination inconnue.
Le 20 novembre 2012 dans la soirée, un groupe de policiers fut irruption au
domicile familial de Madame KADIMA MASENGU Mani où ils se saisirent d’elle
ainsi que de sa petite sœur, ses frères ayant réussi à s’échapper. Elles furent
sérieusement rouées des coups pendant que deux ou trois policiers procédaient à
une fouille minutieuse de la maison. Après qu’ils eurent mis la main sur des
tracts hostiles à Monsieur Joseph KABILA, une copie du mémorandum distribués
lors de la tenue de la francophonie, les affiches et calicots de l’UDPS, leur
fureur se décupla au point que les coups commencèrent à pleuvoir de plus belle
sur l’infortunée qui perdit connaissance. Quand elle reprit connaissance, elle
se retrouva dans un local entourée des militaires qui lui posaient des
questions sur des déclarations qu’elle avait faites lors d’une interview
accordée à des journalistes étrangers venus couvrir le 14ème Sommet de la
francophonie à Kinshasa, au cours de laquelle elle avait dénoncé les fraudes
massives lors des élections de novembre 2011, le non respect des droits de
l’homme, les viols massifs, la megestion, l’insécurité généralisée dans le
pays, la mort non élucidée du militant des droits de l’homme Floribert CHEBEYA
BAHIZIRE et de son chauffeur, Fidèle BAZANA EDADI, tous deux membres de l’ONG
Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme, etc. Il sied de rappeler que
Madame KADIMA MASENGU Mani avait déjà été victime d’un enlèvement par les
éléments de la Police Nationale Congolaise en date 09 décembre 2011 en
compagnie d’une dizaine de militants de son parti, l’UDPS, au cours duquel ils
ont été détenus pendant plusieurs jours dans un lieu secret et soumis à la
torture et autres mauvais traitements cruels et inhumains. En date du 10 mars
2013, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, avait prévu
d’offrir un accueil chaleureux à son Président National, Monsieur Etienne
TSHISEKEDI, de retour de l’Afrique du sud où il a été participé à une
conférence internationale sur le « Rôle des armées en Afrique ». La Police
Nationale a dispersé tous les militants qui attendaient le passage de ce
dernier tout au long du Boulevard LUMUMBA et en a arrêté plusieurs d’entre
eux.
En dépit du fait que l’exercice et la jouissance de la liberté de manifester
ne soient plus soumis au régime d’autorisation plutôt qu’à celui de
l’information préalable à l’autorité publique, les partis politiques de
l’opposition rencontrent généralement la résistance de la Police Nationale et
des services de sécurité lors de leurs manifestations même quand ils ont
respecté toutes les conditions fixées par la Constitution et la Note circulaire
N° 002/2006 du 29 juin 2006 relative aux réunions publiques. Depuis les
élections de 2011, toutes les manifestations que l’opposition a tenté
d’organiser ont été brutalement dispersées et suivies de plusieurs arrestations
et détentions illégales et parfois des morts. Les éléments de police et/ou
souvent de la Garde Républicaine déployés se distinguent par des actes de
torture, de traitement inhumain ou dégradants, d’extorsion et d’arrestations
arbitraires et détentions illégales à l’encontre des militants.
En cette date, la mission de la Ligue des Electeurs déployés sur terrain a
pu noter les cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales
ci-après : - Pierre LUABEYA, Fils MUNYANGA, MPAKA ALONZO, Roger KABUNDI,
Eric KABEYA, KALENGA MULAMBA, Micheline MUIKA, TSHIBANGU NDAYA, Pierre KASHAMA,
Freddy MPINDI, Neville ILUNGA, BOKETSHOU BONGONGO, Alexis NZUNDU MAYELE, BETIKA
KIMPINI, Camile MPISIMBO, David KONJI MPISIMBO, Dewhey BINIMBA, Essaron LANDU,
Ruth KIALANDANA WUMA,SUKAMI EYUKUINA, Trésor TSHITOLO KABUNDA, Dorothée ILUNGA
MBOMBO, Carine KINKELA MBEMBA, Lucie MBIYA TSHIMANGA, Dorcas NJIBA BEYA, Fils
MUNYANGA, Freddy MPINDI. Ils ont été arrêtées et détenues aux cachots MABANGA à
N’DJILI et au Commissariat de police de MASINA par les agents de la Police
Nationale; - NSIMI MAZALA Hughes, âgé de 30 ans, domicilié dans la commune de
Mont-Ngafula, avenue Bambesa, militant de l’Udps/ fédération Lukunga a été
appréhendé par les agents de la police au niveau du quartier I de la commune de
Masina. Embarqué dans une Jeep, il a été acheminé et placé en détention dans un
cachot inconnu situé aux environs du quartier Mbudi dans la commune de
Ngaliema. Durant sa détention, ce militant a fait l’objet de bastonnade et des
sévices corporels lui infligé par les agents de sécurité qui l’accusent
d’incitation de la jeunesse au trouble et au soulèvement. Les membres de sa
famille sont pris pour cible et font l’objet des menaces depuis sa disparition
de son lieu de détention ; - Aimerance SENTINI RICO, âgée de 27 ans,
domiciliée dans la commune de Mont-Ngafula, avenue Wamba, appréhendée au niveau
du quartier Mikondo en compagnie de ses camarades parmi lesquels Reagan TANGANI
et Serges LUKASA, militants de l’Udps et membres de l’association « Les
Compagnons d’Etienne Tshisekedi » du Président Raoul NSOLWA MUYE. Accusés
de distributions des tracts subversifs et séditieux invitant les militaires à
faire allégeance à Monsieur Etienne Tshisekedi autoproclamé Président élu de la
République Démocratique du Congo, les infortunés furent embarqués dans une Jeep
de la police et emmenés vers une destination inconnue. - SWELE AMONSE Adeline,
âgée de 26 ans, domiciliée dans la commune de Limete, avenue Langa-Langa,
combattante de L’UDPS/Mont-Amba a été l’objet d’arrestation sur le boulevard
Lumumba. Accusée d’incitation des jeunes au trouble public et distribution des
tracts subversifs, elle a été embarquée dans une Jeep Land cruiser de la police
et s’est retrouvée incarcérée dans un cachot de fortune située au quartier
Mbudi dans la commune de Ngaliema où elle a été l’objet de plusieurs sévices
durant sa détention. Après son évasion, ses proches ont été inquiétés.
Certaines de ces personnes seront libérées le lendemain 11 mars 2013 à 11H30,
d’autres sont portées disparues jusqu’à ce jour.
II. ARRESTATIONS ARBITRAIRES ET DETENTIONS ILLEGALES PRETENDUMENT MOTIVEES
PAR LA TENTATIVE D’ATTEINTE A LA SURETE DE L’ETAT OU COMPLOT CONTRE LES
AUTORITES PUBLIQUES
- Arrestations multiples pour tentative de coup d’Etat contre le régime ou
les autorités politiques de Kinshasa : - Monsieur René KAHUKULA,
coordonnateur général de "Actions pour le Développement des Paysans Déshérités"
(ADEPAD), ONG basée à Bukavu, Pasteur BITA Zébédé et Professeur Michael
MBONEKUBE arrêtés à Bujumbura (Burundi) en date du 1er Juin 2012 par un
commando, constitué d’agents des services de sécurité congolais avec la
complicité des autorités burundaises à la résidence de ce dernier. Ils furent
livrés aux mains de Monsieur Delphin KAHIMBI, Commandant des opérations
militaires à Uvira le 2 juin 2012. Ce dernier les achemina à Bukavu, le 3 juin
2012, où ils furent séquestrés dans l’ancienne résidence du Président Mobutu
transformée en cachot de fortune sans qu’aucun motif de leur arrestation ne
leur soit signifié. Du 3 juin 2012 au 6 juin 2012, ils furent, sous la torture
et menaces de mort, soumis à un interrogatoire serré par une commission dite
« interservices » constituée de délégués de la DGM, de la DEMIAP, de
l’ANR, du Gouvernorat de province et de la 10ème Région maintenus au cachot,
privés d’eau et de nourriture. L’interrogatoire avait tourné autour de leurs
propres vies et d’une prétendue « rébellion qu’ils seraient en train de
préparer en vue de déstabiliser la RDC ». En dépit des explications claires
fournies aux membres de cette commission, ils furent maintenus au cachot où il
leur fut infligé des traitements cruels, inhumains et dégradants et autres
actes de torture afin d’arracher d’eux des aveux. Faute d’aveux obtenus de leur
part, ladite commission les fit conduire à Goma, le 31 juillet 2012, d’où ils
furent amenés à Kinshasa le 13 août 2012 avec d’autres codétenus. Aussi,
furent-ils éparpillés dans les lieux carcéraux à travers la ville de Kinshasa
et que René KAHUKULA, quant à lui, a été placé jusqu’en date du 15 octobre
2012, au Quartier Général de la Légion PIR sur l’avenue Victoire dans la
Commune de KASAVUBU. Aux dernières nouvelles, le Professeur Michael MBONEKUBE
et le Pasteur BITA Zébédé croupissent encore à la Prison Militaire de NDOLO
sans procès, après avoir été détenus pendant plusieurs mois au secret dans les
cachots de l’ANR pour le premier et successivement à l’ANR et à la DEMIAP pour
le second. Les membres de famille et les proches de ces trois personnes, les
membres de l’ADEPAD à Bukavu comme à Kinshasa, les membres du parti politique
« M.U.D.N» du Professeur MBONEKUBE et de « SHIKITO» du Pasteur BITA
Zébédé sont traqués jusqu’à ce jour. Plusieurs sont détenus dans divers cachots
ou en des lieux inconnus, beaucoup sont portés disparus et certains autres
vivent en clandestinité ou ont trouvé refuge à l’extérieur du pays : -
Monsieur Thaddée KALONJI MUAMBA a été arrêté depuis le 16 août 2012 à
l’ANR/Kinshasa alors qu’il s’y était pour s’enquérir de la situation de son
ami, le Pasteur BITA ZEBEDE, censé être détenu dans ces locaux. Son épouse,
Madame Suzanne MATONDO NLANDU, qui l’accompagnait n’a eu la vie sauve qu’en se
retirant rapidement de l’ANR pendant que son mari était en discussion avec les
agents de police qui étaient de garde à l’entrée des locaux de l’ANR ;
Mais, les agents de sécurité l’ont poursuivi jusqu’à son domicile de la commune
de Ngaba à deux reprises dans l’après-midi et dans la nuit du même 16 août
2012. Ne l’ayant pas trouvée, ils se sont pris aux enfants après avoir fouillé
toute la maison de fond en comble et emporté quelques documents appartenant à
Monsieur Thaddée KALONJI qui demeure détenu à l’ANR jusqu’à ces jours et sa
femme introuvable depuis lors. - Monsieur Papy KAZADI KALONJI et Madame Pauline
MAYAMBA MUNGU, deux enquêteurs de « Toges Noires » (T.N), alors
qu’ils enquêtaient sur le dossier KAHUKULA et ses co-accusés sont portés
disparus depuis le 20 octobre 2012, jusqu’à ces jours. Leurs domiciles ont été
visités et les membres de leurs familles ont subi des représailles, notamment
Madame Vanessa LUFUMA MUDIANGU, épouse de Monsieur Papy KAZADI KALONJI et
Monsieur Hugues MPUTU NZINGA, mari de Madame Pauline MAYAMBA MUNGU ; -
Monsieur Edwige PINDI MENA et sa femme, Madame Bibiche KIKUMPA WAZOLUA, sont
tombés dans les filets des services de sécurité trois semaines plus tard alors
qu’ils essayaient aussi de voir le Pasteur BITA à l’ANR en date du 12 novembre
2012. Ils ont été arrêtés sur le champ. Madame Bibiche KIKUMPA a pu être
relâchée dans la soirée du même jour et vit jusqu’à ce jour dans la
clandestinité, tandis que son mari est toujours détenu à l’ANR. Leur domicile
de la commune de Kimbanseke a été aussi visité et saccagé et des documents
emportés ; - Monsieur MUKUNA LUHAKA Freddy, enquêteur et membre de l’ONG
« Avocats Sans Frontières/RDC » prétendument accusé de recruter des
militaires avec l’aide des militants de l’UDPS codétenus en prison et ainsi
constituer une bande insurrectionnelle, a été enlevé par les services de
sécurité au mois de juin 2012 et porté disparu. Son domicile sis avenue KINKELA
N° 2, dans la commune de NGALIEMA, a été visité deux fois de suite dans la
soirée du 05/06/2012 par des policiers à la recherche de sa femme, Madame MPIE
TSHINDEYI Bibiche, qui vit dès lors en clandestinité pour échapper aux
représailles et aux menaces ; - Monsieur YATOMA THOMAS a reçu une visite à
son domicile situé au n° 407/B à Limete par les agents de service de
renseignement qui étaient à sa recherche dans la nuit du 08 au 09 mars 2013
pour ses relations supposée de complicité avec Monsieur Flavien BAKATUFUKILA
MUNDA S/L des Forces Armées Congolaises impliqué dans le dossier de complot
contre le Président et vit actuellement en clandestinité ; - Monsieur
Eugène DIOMI NDONGALA a été enlevé au mois d’avril 2013 sur ordre du Procureur
Général de la République qui le garde illégalement en détention au CPRK contre
les ordonnances de la Cour Suprême de Justice qui ont ordonné sa mise en
résidence surveillée ; - Relativement à cette affaire, monsieur Marius
ABAMBA MONDENGA, jeune médecin stagiaire à la clinique de l’OSD (Œuvres
sociales pour le Développement), a échappé à une tentative d’enlèvement le
22/10/2012 alors qu’il enquêtait sur l’affaire de viol sur mineures dont
Monsieur Eugène DIOMI NDONGALA était accusé et pour avoir cherché à entrer en
contact avec Monsieur René KAHUKULA. Ayant été activement recherché dans la
nuit du 22/10/2012 à son domicile et à celui de ses parents, il vit désormais
en clandestinité. Le mardi 13/06/2013, à l’ouverture du procès en appel dans le
dossier des présumés insurgés « Enyele », les avocats de la défense ont
découvert avec stupéfaction que leurs clients avaient été condamnés au premier
degré, certains à la peine capitale, sans jugement, mais par une simple liste
dressée par le premier juge. En outre, il n’y a toujours aucune trace de Madame
Sylvie MANZAMBI LUNGAMBI, arrêtée à Kinshasa en date du 15/01/2013 par les
services de sécurité qui sont toujours à la recherche de son mari, Monsieur
Silva MOTAYO MBELA, qui était arrêté lui aussi parmi les insurgés
« ENYELE » à MBANDAKA en avril 2010 et qui avait réussi à s’évader. -
L’affaire dite de la bande insurrectionnelle du docteur KANKU MUKANDI
Jean-Pierre Le vendredi 22 mars 2013, le Ministre de l’Intérieur, Monsieur
Richard MUYEJ MANGEZ, a présenté à la presse et à l’opinion nationale deux
personnes, Monsieur Jean-Pierre KANKU MUKANDI, un médecin belge d’origine
congolaise, et Monsieur Isidore MANDIMBA MONGOMBE, accusés d’espionnage et de
complot pour attenter à la vie du Chef de l’Etat. Si les armes ont été
présentées comme objet du crime, d’autres membres de ladite bande en dehors de
ceux-ci-haut cités demeurent inconnus. Pourtant, des enquêtes ont révélé que
plusieurs autres personnes ont été appréhendées dans le cadre de cette affaire
et d’autres ont été forcées de vivre dans la clandestinité, notamment des
membres de famille, des proches et des militants des droits de l’homme. Les
éléments d’informations en possession de la Ligue des Electeurs renseignement
que : - Monsieur Jean-Marie MBUYI MUKANDI dit « MASIKITA », frère
jumeau de Monsieur KANKU MUKANDI Jean-Pierre, fait l’objet de recherches des
services de sécurité et même de la justice militaire au motif de complicité
avec son frère alors qu’il n’a été impliqué ni de loin ni de près dans cette
affaire. Il est contraint de vivre dans la clandestinité ; - Madame Dinah
KABAMBA, belle-sœur de Monsieur KANKU MUKANDI, en la résidence de qui il
résidait lors de son arrestation à la 3ème rue LIMETE, quartier Résidentiel, a
subi le même sort. Il en est de même de son beau-frère, Pasteur Max MAMBA, dans
la Commune de Mont-Ngafula ; - Monsieur TOUPIL TOUSSAINT LOUVERTURE,
membre de l’OCDH, qui était en contacts avec Monsieur Jean-Pierre KANKU avant
son arrestation, dans le cadre de son mouvement politique « Mouvement
Debout Congolais » (MDC), alors qu’il enquêtait sur son arrestation, a
échappé belle à une arrestation arbitraire. Le domicile de ses parents, sis
avenue Jean BOLEMBA N° 23, dans la commune de KINTAMBO, a été objet de visite
des agents des services de sécurité qui se sont même livrés à la torture des
membres de sa famille pour obtenir d’eux des aveux ; - Il en est de même
de Monsieur Thierry BIATUMA NTIMANSIEME, membre d’Avocats Sans Frontières
(ASF/RDC), qui enquêtait sur le même dossier. Il a été recherché à son domicile
la nuit du 16/02/2013. Son épouse, Madame Bibiche BATINI SAMBA, a été torturée
et vit en clandestinité avec les enfants ; - Monsieur Gabriel POMBO,
habitant dans la commune de SELEMBAO, quartier INGA, avenue ILUA N° 68,
recherché dans la nuit du 16/02/2013 à cause de ses contacts fréquents avec
Docteur Jean-Pierre KANKU, il a disparu depuis lors. Son épouse, Madame Nacha
MAKABI NGONGI, a été torturée par des policiers venus à leur domicile et vit en
clandestinité avec ses enfants pour échapper aux représailles ; - Monsieur
Olivier MUTATA LUFUA, recherché à son domicile de l’avenue MUNOKA N° 10, dans
la commune de LEMBA, toujours à cause de ses contacts avec Docteur KANKU
Jean-Pierre, a disparu depuis lors. Sa femme, Madame Mireille KULAPA
MWANANDEKE, torturée et menacée, a fui le toit conjugal pour échapper aux
représailles; - Monsieur KALALA NGALAMULUME MPIANA, qui a tenté d’entrer en
contact avec Monsieur Jean-Pierre KANKU par l’intermédiaire de Monsieur Gabriel
POMBO, a échappé à une arrestation à son domicile de l’avenue BOSEMBO N° 44,
dans la commune de LIMETE. Monsieur KALALA NGALAMULUME, dont le bras droit a
été amputé après qu’une jeep de la Garde présidentielle ait roulé sur lui lors
des troubles électoraux de novembre 2011, vit dans la clandestinité avec son
épouse, Madame Catherine BINDA, et leurs enfants ; - Madame Clarisse
MAMPUYA LUZOLO MANDIMBA, épouse de Monsieur Isidore MANDIMBA MONGOMBE, est
victime d’intimidations récurrentes de la part des agents de sécurité et a été
obligée de quitter son domicile pour vivre dans la clandestinité avec leur
enfant ; - Madame Nana MUBUNDU, qui est également très proche de Monsieur
MANDIMBA, a disparu de la circulation sans laisser des traces alors que son
mari, Monsieur Jacques SAYALA TANGA, accusé d’entretenir une cache d’armes à
son domicile sis avenue BONDOKI N° 21, au quartier 12 de la commune de N’DJILI,
a échappé à une arrestation des services de sécurité qui ont visité plusieurs
fois son domicile ; - Tel est également le cas de Mademoiselle Greta
NGAYALA TSHUNZA recherchée par les services de sécurité pour avoir été en
contacts réguliers avec Monsieur Isidore MANDIMBA MONGOMBE dans le cadre de
l’adhésion au « Mouvement Debout Congolais ». Elle a disparu depuis lors
sans laisser des traces ; - Madame Mimi KABEYA, proche du capitaine
Christian SIBOKO, cité dans la prétendue tentative de coup d’Etat, est accusée
de cacher des armes à son domicile sis avenue KAYANGE N° 18, dans la commune de
LEMBA. Elle est dans le collimateur des services de sécurité depuis la
disparition du capitaine Christian SIBOKO ; - Les parents de Madame Carole
MUNGUDI TOUSOLA, proche de Monsieur Isidore MANDIMBA MONGOMBE, soupçonnée
d’avoir constitué une cache d’armes au domicile de ses parents au quartier 5 de
la commune de N’DJILI, avenue du Marché N° 14 et recherchée depuis
l’arrestation de ce dernier, ont été sauvagement torturés par les agents de
services de sécurité pour les obliger à procéder aux aveux sur cette cachette
et l’endroit où leur fille se trouverait. - L’affaire dite de « la bande
des 13 conspirateurs du 17 janvier 2013 » ou Mouvement
« Impérium » Le Jeudi 11 avril 2013, les autorités de la Police
Nationale ont également présenté à la presse et à l’opinion nationale 13
personnes, dont une femme, soupçonnées de faire partie d’une bande organisée en
vue d’attenter à la vie du Chef de l’Etat, Monsieur Joseph KABILA, lors d’un de
ses passages sur le Boulevard LUMUMBA en direction de sa ferme de KINGAKATI.
Ces personnes ont été arrêtées entre le 17 janvier et le 06 mars 2013: Monsieur
Jeancy KABENGELE TSHIBANGILA, capitaine Jean-François TSHIBANGU DIADIA,
commissaire de police Justin TSHIBASU SHAUMBA, sergent-major Jean-Pierre
MOKAMBI MAKUMU, Monsieur Elie IKUKU BOLIAMBALI, policier André OYANDEKE LOKOMA,
policier Apocalypse ZOMO KOFIO, policier Jean MBIOLA, journaliste Verdict
MITUNTUA NKOBA (chargé de communication de Monsieur Eugène DIOMI NDONGALA),
Monsieur Madoudou KATUMBA MUPOYI, Monsieur Isidore KIALUMBA ASUANGOLO,
sous-lieutenant Flavien BAKATUFIKILA MUNDA et Madame Marie-Josée KABUNGAMA
KABANTU. Arrêtés bien avant, l’opposant Eugène DIOMI NDONGALA et Me Jean-Claude
NDALA MWELE LUNYEMA de l’UDPS, sont présentés, sans preuves convaincantes,
comme les commanditaires de cette tentative avortée d’attaque contre les
autorités publiques. Les informations recueillies par la Ligue des Electeurs
renseignent que : - Me Jean-Claude NDALA MWELE LUNYEMA est porté disparu
depuis le mois de janvier 2013 ; - Madame Angèle TSHIBOLA KALALA est
portée aussi disparue depuis le même mois; - Monsieur Trésor KAYEMBE KASONGO,
membre de l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) et proche de Me
Jean-Claude NDALA MWELE LUNYEMA, a été recherché à son domicile de l’avenue
NGUMA N° 84, dans la commune de NGALIEMA, au moment où il enquêtait sur les 13
détenus à la prison de NDOLO. Son épouse, Madame Thérèse DJOKO ASHA, menacée et
par crainte des représailles, vit dans la clandestinité ; - Monsieur
KABEYA TSHITEYA, membre de l’ONG « Synergie Congo Culture et
Développement » (SCCD), qui enquêtait sur le même dossier est porté
disparu. Sa femme, Madame Mireille TCILOUMBA, a été menacée à son domicile sur
l’avenue WOMBO N° 12, dans la commune de BANDALUNGWA, et vit désormais dans la
clandestinité pour échapper à la recherche des agents de sécurité ; -
Travaillant sur le même dossier, Monsieur Richard MAKELA NTU MPOLO, enquêteur
d’Avocats Sans Frontières (ASF/RDC), a été enlevé par des policiers le matin du
21/01/2013. Son domicile sur l’avenue LUBUDI N° 4, dans la commune de
BANDALUNGWA, a été visité la nuit du 23/01/2013 en son absence. Son épouse,
Madame Grâce KOTADIA LUSAMBA, a fui et vit dans la clandestinité ; -
Monsieur Brunon MPOYI, collaborateur et proche de Monsieur Jeancy KABENGELE et
de sa compagne Godé KAPINGA, a été recherché chez ses parents à l’aube du
21/01/2013, dans la commune de NGABA, avenue KIPASI N° 18. Son frère Cloudy
KANYINDA a été confondu à lui et emmené à sa place. Il a été relâché quelques
jours plus tard ; - Mademoiselle Mignonne MIKISHI KIBAMBE, proche de
Mesdames Marie-Josée KABUNGAMA et Angèle TSHIBOLA KALALA dans le cadre des
affaires commerciales, a été recherchée au domicile de ses parents sur l’avenue
KATANGA N° 12, dans la commune de NGALIEMA, la nuit du 13/02/2013. Ses parents
et les membres de sa famille présents ont été torturés. Son frère Erveu
TSHIBAMBA a été brièvement arrêté pour être relâché le lendemain ; -
Monsieur Erick ONYUMBE MBOYO, voisin et proche de Monsieur Elie IKUKU
BOLIAMBALI, a été aussi recherché à son domicile de l’avenue de l’Ecole N° 38,
dans la commune de NGALIEMA, la nuit du 06/02/2013. Son frère Jonathan LUNDULA
a été arrêté la même nuit et demeure introuvable jusqu’à ce jour ; -
Madame Esther MOVENDA, proche de Mesdames Angèle TSHIBOLA KALALA et Marie-Josée
KABUNGAMA, et son mari Patou NSONI NKANZA ont été recherchés à leur domicile de
l’avenue WAHANGA N° 22, dans la commune de KINSHASA, la nuit du 15/02/2013. Les
membres de leur famille ont été torturés et très affectés moralement ; -
Monsieur Jonathan ETULI YOKA, proche de Monsieur Madoudou KATUMBA MUPOYI et
ayant aussi eu des contacts avec le journaliste Verdict MITUNTUA NKOBA, a été
aussi recherché chez-lui sur l’avenue KIKIMI N° 8, au quartier 5 de la commune
de N’DJILI, au mois de février 2013. Sa femme, Madame Angèle MASUNGULA KIMESA,
torturée et menacée de représailles, a fui le toit conjugal et vit en
clandestinité. - Madame Nana LUTANGI PAOUNI, dont le mari, Monsieur TSHITENGE
WA TSHUNZA vit en dehors du pays, est recherchée depuis le 05/03/2013 pour
avoir été en contacts fréquents avec Madame Marie-Josée KABUNGAMA et Monsieur
Elie IKUKU BOLIAMBALI. Elle a quitté son domicile avec ses enfants pour vivre
dans la clandestinité ; - Madame Carole LUMINGU MAKOSO, qui tenait un
débit des boissons devant son domicile de l’avenue LUBAKI N° 256, dans la
commune de BANDALUNGWA, que fréquentait régulièrement Monsieur Madoudou KATUMBA
MUPOYI, est toujours recherchée à cause de ses relations avec ce dernier. Elle
a fermé depuis lors son débit des boissons et vit dans la clandestinité avec
ses enfants. - Monsieur LEBUGHE ZINGA Junior accusé et recherché toujours pour
le cache d'arme à son domicile en collaboration avec le Sergent-major Jean
Pierre MOKAMBI MAKUMI. Monsieur LEBUGHE est contrains de vivre dans la
clandestinité. - Madame KITSISU KIANZAMBI Wivine est poursuivie sous prétexte
d'avoir cédée sa maison située au n° 20 Avenue Labwe Commune de Lemba pour des
réunions des quatre membres conspirateurs. Plusieurs tentatives pour son
interpellation ont échouées et cette dernière est en cabale et vit pour le
moment en clandestinité ; - M. DIANTETE Mylord, âgée de 26 ans,
célibataire, domiciliée à Kinshasa dans la commune de Ndjili, a été appréhendée
à son domicile le 15 juin 2013 par quatre agents de sécurité dans le cadre de
l’enquête en rapport aux suspects appartenant au mouvement « Imperium ».
Embarquée dans une jeep de la police, elle a été dans un premier temps entendue
sur procès- verbal et détenue au cachot Mabanga à Ndjili et fut par la suite
emmenée vers un autre cachot inconnu à ce jour. Selon certaines investigation,
M. Diantete Mylord qui a des liens parmi les suspects appréhendés les 17 et 18
janvier 2013, est soupçonnée d’avoir apporté un appui logistique en s’ occupant
concrètement de l’ achat et approvisionnement de la ration alimentaire aux
membres dudit mouvement qui se réunissaient sous prétexte de retraite des
prières sur l’avenue Nganaketi 63A, quartier Ngampani dans la commune de
Kimbanseke. A ce jour, la famille n’a aucune nouvelle du précité ; -
Madame MFUMU LUYINDULA Véronique, âgée de 55 ans, veuve, domiciliée à
Kinshasa/Limete, avenue Bobozo, quartier Industriel, vendeuse du pain et une
des amies de madame Marie-Josée KABUNGAMA arrêtée en janvier 2013, est
soupçonnée d’appartenir au même mouvement et d’y participer par son appui
logistique en apportant des pains à ses membres déguisés en cellule des prières
dans la commune de Limete, quartier Mososo, avenue Tongani 33 une propriété de
madame Marie-Josée KABUNGAMA actuellement aux arrêts ; Selon les résultats
des dernières investigations, madame Véronique LUYINDULA a été arrêtée à son
domicile le 17 juin 2013 vers 6h30 par trois (3) agents de sécurité en civil
alors qu’elle s’apprêtait à aller chercher ses pains à la boulangerie. Menottée
et embarquée abord d’une Pick up de couleur blanche, madame a été détenue dans
un premier temps au cachot du camp Lufungula et ensuite emmenée dans un cachot
de la sécurité non connue de la famille qui n’a aucune nouvelle précise sur son
lieu de détention précise jusqu’à ces jours et s’inquiète de son sort vu son
état de santé fragile. Avant cette arrestation, madame a déjà été l’objet
d’arrestation dans le cadre du dossier de son petit-fils Glody KIAMBI arrêté
parmi les jeunes de la rue communément appelés « shegués » qui
portent atteint à l’ordre public. - Des atteintes contre les défenseurs des
droits de l’Homme et les avocats de la partie civile dans l’affaire de
l’assassinat de Floribert CHEBEYA et Fidèle BAZANA - Mademoiselle ACHA
MANSISILWA VINGA, membre de la Ligue des Electeurs, victime de torture et
d’arrestation arbitraire après une intervention radiodiffusée sur la radio
Canal Congo le 18 janvier 2011 ; elle n’a eu la vie sauve que grâce à sa
fuite vers un lieu sûr ; - Monsieur Costa TSHIANGALA, Coordonnateur de la
mission d’observation électorale de la Ligue des Electeurs à Lubumbashi,
province du Katanga, victime d’un acharnement judiciaire au motif qu’il aurait
offensé le Chef de l’Etat par la publication et la distribution d’un article
sur internet parlant des circonstances de la mort de Monsieur Augustin KATUMBA
MWANKE : la mission dont il était chargé lors de ce voyage et
l’implication possible du président Joseph KABILA dans le crash de l’avion
ayant conduit à sa mort. Après son arrestation et sa torture aux fins de
l’obliger à se livrer aux faux aveux, notre collègue n’a été libéré que dix
jours après contre une caution de 500 dollars américains. Les poursuites à son
encontre, dont la première audience a eu lieu ce mercredi 18 juillet 2012 à la
Cour d’Appel de Lubumbashi, sont en cours. Pourtant l’article qui est attribué
est signé par un journaliste du quotidien électronique Kongo Times basé à
Paris. Ces attaques font suite à celle de Maître Joseph NTITA, son adjoint, qui
s’est sauvé de ses tortionnaires grâce à la fuite vers la terre sud-africaine
où il vit aujourd’hui en exil ; - Monsieur Grégoire MULAMBA, Secrétaire
général du Centre des Droits de l'Homme et du Droit humanitaire (CDH) à
Lubumbashi, dans la province du Katanga, victime d'agression par les éléments
de la police le 14 août 2012 ; - Cambriolage du cabinet de Me KABENGELA
ILUNGA, avocat très actif dans l’affaire de deux activistes des droits de
l’Homme Floribert CHEBEYA et Fidèle BAZANA dans la nuit du 29 au 30 mai 2013
pourtant situé en plein centre ville à l’Immeuble Flamboyant dans la Commune de
la Gombe ;
- Menaces et intimidations par appels anonymes contre les défenseurs des
droits de l’Homme Robert ILUNGA (ANMDH), Paul NSAPU (L.E./FIDH), Mademoiselle
Ange MUKAJIMUENYI NSAPU (L.E.) et des avocats Bâtonnier MUKENDI wa MULUMBA, Me
NGOMO MILAMBO Peter, Me KABENGELA ILUNGA, Me LUMU MBAYA Sylvain (L.E.), Me
BALUISHI NKOKESHA Jacob (OCDH), et Me Régine SESEPE. Ces actes d’intimidation
interviennent quelques semaines après la reprise de l’instruction du procès en
appel devant la Haute cour militaire, le 9 avril 2013 et du dépôt le 7 mai 2013
par ces mêmes avocats d’un mémoire récapitulant ces mêmes exceptions et
demandant leur examen comme un préalable à la poursuite de l’examen du procès
au fond. La Haute cour s’étant déclarée incompétente pour statuer sur ces deux
exceptions, elle a en effet décidé de saisir la Cour suprême de justice qui
fait office de Cour constitutionnelle et a suspendu l’examen de l’appel le 7
mai 2013 sans fixer de nouvelle audience ; - Enlèvement de Monsieur Onyx
KITENGE, fils de M. Paul NSAPU à Matete et arrestation le 30 mai 2013 de
Mademoiselle MAYALA Marinelle, tous deux animateurs sociaux et Observateurs
nationaux des élections au sein de la Ligue des Electeurs ; - Me John
KALOMBO avocat au Barreau de Kananga et Coordonnateur provincial du Bureau
International de l'Enfant (BIC) du Kasaï-Occidental a été enlevé par des agents
de l’ANR Kasaï Occidental à son bureau vers 14 heures. Après sa détention, sans
visite, ni assistance d'un Conseil, dans les locaux de l’ANR/Kananga, Me John
KALOMBO a été transféré à Kinshasa le jeudi 06 septembre 2012 où il est détenu
dans un lieu tenu secret par l’ANR, sans droit de recevoir la visite de membres
de sa famille ou de son Bâtonnier, ni de l'assistance d'un Conseil de son choix
depuis 4 mois. Il travaille, depuis plusieurs années, dans la lutte contre les
violences sexuelles et pour le projet Désarmement, Démobilisation et
Réinsertion (DDR) des enfants soldats. Il a démobilisé, à ce jour, 44 enfants
soldats dont 17 filles (parmi lesquelles une est grosse), tous venus du front
de la province du Nord-Kivu. Les 6 et 7 septembre 2012, son épouse avait reçu
des appels téléphoniques réclamant le versement d'une somme d'argent pour
obtenir sa libération ; - M. Charles KABWIKA, mécanicien œuvrant depuis
plusieurs années à Lubumbashi. Il a été enlevé par des agents de l'ANR à
Lubumbashi le 21/12/2012, et est détenu jusqu'à ce jour, soit un mois et demie,
sans droit de visite, ni d'assistance d'un conseil de son choix ; I. Deux
journalistes, Messieurs Mike MUKEBAYI et John TSHINGOMBE, de Congo News,
interpelés le mardi 10 juillet 2012 à 11 heures par la police judiciaire des
parquets à Gombe communément appelé « Casier judiciaire ». Ils ont passé
deux semaines dans ce lieu carcéral avant d’être libérés.
III. EFFETS COLLATERAUX DES ACTIVITES ARMEES DU GROUPE REBELLE M23 SUR LA
SITUATION DES DROITS HUMAINS L’appartenance au M23 est devenue un motif utilisé
par le pouvoir en place pour faire arrêter et ainsi taire toute opinion
dissidente. Un des cas le plus grossier est celui de la perquisition, le 13
juillet 2012 à Kinshasa, du cabinet et de la résidence du Bâtonnier national de
la RDC, MBUY MBIYE TANAY, suivie de son invitation au Parquet Général de la
République ce mardi 17 juillet 2012 pour y être entendu sur des griefs qu’il
serait en intelligence avec le Mouvement rebelle M23 très actif ces derniers
mois à l’Est de la RDC. Bien avant cette atteinte à la quiétude du Bâtonnier
national, la Ligue des Electeurs avait déjà été saisi du cas de Madame
Marie-José KONGOLO arrêtée par la police de la Place Gaya à YOLO-SUD dans la
ville de KINSHASA au motif qu’elle aurait logé des combattants du M23 qui
auraient déjà infiltré la capitale de la RDC. Elle fut sévèrement torturée en
vue d’obtenir d’elle des faux aveux. Elle n’eût la vie sauve que grâce à son
évasion du cachot pour se retrouver contrainte de vivre en cachette avec sa
famille. Il y a lieu de noter aussi les cas de :
- Monsieur Laddy NLANDU NSILU, musicien de l’orchestre « Cultura Pays
Vie » de Monsieur Felix WAZEKWA, traqué depuis le 25/11/2012 après avoir
participé à l’émission « Passage obligé » sur le plateau de la
télévision RTGA où il aurait insulté la famille présidentielle, démoralisé les
militaires au front de l’Est et accusé aussi d’être en intelligence avec
l’ennemi de la RDC. Recherché par la Garde présidentielle à son domicile du
quartier 13 de la commune de N’DJILI, avenue MANENGA N° 21, il a disparu depuis
lors, et son épouse, Madame Fifi KIMBONDO MPIDI, vit dans la clandestinité
après avoir été torturée ; - Monsieur Marcus TADJAMBA ELUHU, commerçant de
la ville de GOMA, soupçonné de soutenir le M23, est traqué depuis le mois de
septembre 2012. Sa nièce, Mademoiselle Jolie TAMANGANA ELUHU a échappé à une
tentative d’enlèvement à Kinshasa en date du 01/12/2012 après avoir été traquée
depuis GOMA en septembre 2012 et poursuivie jusqu’à Kinshasa en passant par
KISANGANI où son autre oncle paternel, Monsieur Laurent MBULU PASU, a été tué
par des militaires à son domicile dans la nuit du 12/11/2012 ; -
Mademoiselle Laetitia MABONDO NDEMBI NZITA, qui travaillait au sein de la
Clinique des Anges située sur la Route de Matadi, au quartier Delvaux de la
commune de NGALIEMA, et qui s’occupait des enfants victimes des violences
sexuelles subies à l’Est du pays par des militaires de l’armée nationale, a
échappé à une descente punitive des agents des services de sécurité au domicile
de ses parents, après avoir subi quelques jours auparavant un viol sauvage de
la part des hommes en uniforme ; - Madame NDJOLI NGAMIKU Delsi, âgée de 27
ans, célibataire, civil domiciliée dans la commune de Lemba sur l’avenue Ruvuvu
n° 8. La dame a été arrêtée à son domicile le 1er juillet 2012 par les agents
de sécurités et acheminée à l’état-major général de la Direction du
renseignement militaire EGM-DRM, ex-Demiap-Intérieure), sis Kinshasa/Kintambo
où elle sera détenue pour connivence avec les membres du réseau du mouvement
M23 à Kinshasa. Selon les informations parvenues à la Ligue des Electeurs,
l’EMG-DRM soupçonnerait madame NDJOLI NGAMIU Delsi de dissimuler certains
effets compromettants recherchés par le service de sécurité auprès de son
beau-frère Charles MUTANGA proche collaborateur de Bosco Ntanganda et surtout
le fait d’avoir, de façon ingénieuse, faciliter le contact d’affaires sous ses
données identitaires entre son beau-frère et le colonel Bernard Byamungu
actuellement en détention à la Prison Militaire de Ndolo à Kinshasa, commune de
Barumbu pour détournement et vente des effets ainsi que des rations ( haricots)
destinés aux militaires au front est du pays. Recherchée depuis son évasion,
c’est son frère, monsieur Ndjoli Ekwanzala Stevie, étudiant à l’université qui
est victime des nombreuses pressions de la part des agents de sécurité pour
l’emmener à révéler la cachette actuelle de sa sœur. Annexe : LISTE
NON-exhaustive DES DETENUS POLITIQUES N° Noms, post noms et prénoms Grades ou
fonction Territoire d’origine Date et lieux d’arrestation 01 Pasteur Bitha
Nyumba Zébédée-Grégoire Président national PRD-Shikito Mwenga/ Sud Kivu
Bujumbura/Burundi, le 01 juin 2012 02 Mbonekube wa kahule Michel Président
national MUDEN Walungu/Sud Kivu idem 03 Akilimali Mulindwa Col Mwenga/ Sud K
ivu Bukavu,le 19 janvier 2012 04 Bitho Basirwa Serge Col Kabare/Sud Kivu
Bukavu, le 14 avril 2012 05 Bahala Sibisha R Col Kalehe/sk Kabamba ,le 18 avril
2012 06 Marcelin Cikwanine Bahunde Col Kabare/sk 07 Kuba Katsora Simon Col
Irumu / Pr . orientale Kampala ,le 16 février 2011 08 Karate ALdro Moro Col Aru
/pr.orientale idem 09 Kalimbiro Kiriza A Lt col Kabare/ sk Bukavu, le 13
juillet 2012 10 Imoa Mongala R Lt col Walikale/ Nk Bunia 11 Tasibanga Maswahu
Lt col Masisi /NK Kisangani 12 Buhereko Londere A Lt col Uvira /sk Kisangani 13
Banshimpe Mweze D Lt col Kabare/sk Bukavu,le 17 janvier 2012 14 Mahisha Lukala
J E Lt col idem idem 15 Hebieti Djanabo C Lt col Irumu /P. orientale Bunia 16
Mambo L otsoro P Lt col Mahagi/P.orientale Kafwa, le 30 décembre 2010 17
Bulialugo Kasi A Major Kabare / sk Bukavu ,le 14avril 2012 18 Asimwe
Manirarakiza Major Kas /occidental 19 Mushamuka Bahati JP Lt col Walungu/ sk
Walungu 20 Bisimwa Lwaboshi Major Kisangani 21 Nonzi bodokano P Major Bunia 22
Mwenda Mayele Junior Major Mwenga /sk Bukavu ,le 18 janvier 2013 23 Lemani
Saidi C Major Shabunda Bunia 24 Kasongo Maheshe M Capt Kabare/ sk Bukavu,le 15
avril 2012 25 Namegabe Tchibachibaye Capt 26 Mbuyi Tshibwabwa Capt
Kasaï-Oriental Kasaï-Oriental 27 Tibasima Mugisa Maj Irumu/ P .oriental 28
Mapendo Matembera App Idjui/sk Bukavu,le 20 janvier 2013 29 Sengi Magirani JP
APJ idem idem 30 Tumaini Honoré CPL Kalehe/sk idem 31 Bagabo Bosco CPL idem
idem 32 Ahadi Bilungulira A Civil Kabare/sk Bukavu,le 15 avril 2013 33 Kazaroho
Bashwira Civil idem Bukavu,le 14 avril 2013 34 Bakeke Idrissa V idem Uvira/sk
Uvira ,le 21septembre 2012 35 Bika Selemani F idem idem idem 36 Kambazi Likasi
idem idem idem 37 Sebatware Kiyana idem Bujumbura , le aout 2012 38 Mbaje
Kisrani Angestos Maj Kisangani 39 Bahati Byakpa E Capt Kisangani 40 Cikwanine
Bahunde M Lt col Kabare /sk Kinshasa,le 16 avril 2012 41 Rusumbwa André Civil
42 Baliana Ngabo idem 43 Mushagalusa Mirindi idem 44 Ngwasi Mulemangaba J idem
45 Dhedonga Nyikpa E idem Djugu/p-orientale 46 Ngereza Esimayake idem
Mambasa/p-orientale Mambasa ,le 05 fevrier 2013 47 Dunia Bahaya Stéphane idem
Kabare/sk Kavumo,le 20 janvier 2012 48 Chiza Ntarugwabanyi idem Walungu Bukavu,
le 15 janvier 2013 49 Lumbala Nunyangani idem K-orientale 50 Kasongo Ndow F
Idem idem 51 Mutoka Kabala F Idem Kinshasa 52 Beya Mulumba A Idem K-oriental 53
Mpoyi Kabeya J Idem idem 54 Kasongo Fortunat Idem idem K-or le14 aout 2012 55
Biringanine Serge Idem Kabare Bukavu 56 Bagayamukwe Gustave Idem Walungu/sk
Uvira 57 Mirindi Rusinduka D Col Kabare/sk Kisangani, le 07 aout 2012 58
Birindwa Kadakala Civil Walungu /SK 59 Mwikiza Mushamalirwa 2cl idem 60 CIZA
Justin Civil idem Bukavu 61 Cgoho Appolo idem idem 62 Biyoyo Josue Col Walungu
63 Watunakanza Civil Mwenga Bukavu 64 Lutula Kamikya Chance Civil Shabunda 65
Muzaliwa Konga Konga Idem Idem 66 Kubali Likuta Idem Idem 67 Sengi Abuu
Dieudonné Idem Irumu Niania 68 Kanankwishi Mushi Idem Walungu Goma 69 Makhale
Dieudonné idem Mwenga Bafwasende 70 Bitakaza Mirindi Major Walungu Uvira 71
Amani Habanawema Civil Kabare Bukavu, le 09 octobre 2012 72 Kongolo Nenge
Piscas idem Goma Goma 73 Ngoy wa Ngoy Adjudant Lubero Walungu 74 Ntunvana
Musheba C Civil Walungu Bukavu 75 Matabaro Christophe Civil Kabare Bukavu 76
Bisimwa Alfred Civil Walungu Kinshasa 77 Bagaza Ngando Manassé Civil Fizi
Bukavu 78 Matiti Bin Matiti Capt Uvira 79 Mugugu Eyadema Coordonnateur général
RAIA Mutomboki Shabunda Punia, le 03 septembre 2012 80 Muzumbu Lubula Civil
idem idem 81 Basampaka Bahati Riphon Colonel Kabare Bukavu, le 16 janvier 2012
82 CHALUPA Pierre-Jacques Civil Kinshasa 83 DIOMI NDONGALA Civil Bas-Congo
Kinshasa 84 YANGAMBI Firmin Civil Province Orientale 85 KANKU MUKANDI
Jean-Pierre Civil Kasaï-Oriental Kinshasa 86 BEYA Alidor Civil Kasaï-Oriental
Kinshasa 87 MOKIA Gabriel Civil Equateur Kinshasa 88 Pasteur KUTINO Fernando
Civil Bas-Congo Kinshasa Kinshasa, 30 juin 2013
Ligue des Electeurs
ONG de développement démocratique par la défense des droits de l’Homme et la
promotion de la culture électorale dotée de la Personnalité juridique – Arrêté
ministériel N°157/CAB/MIN/J&DH/2012 du 23 février 2012 Siège : 136,
Avenue TSHUAPA, Commune de Kinshasa E-mail : le_rdc@yahoo.fr Tél :
(+243) 815 079 823 République Démocratique du Congo ORGANISATION MEMBRE DE LA
FEDERATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME (FIDH/Paris) ET DE
LA MAISON DROITS DE L’HOMME (MDH) DU CENTRE CARTER/RDC